Texte

« Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour » (Lc 24, 35-48)

dimanche 31 mars 2013

La grande fête Pâques est l'occasion pour nous d'adresser à tous les paroissiens de Sainte Marie des Vignes, notre fraternel salut. Nous avons fêté le Christ ressuscité dans notre nouvelle paroisse, la paroisse Saint Pierre Apôtre de Montréal où nous avons été très bien accueillis.
Belle veillée pascale, priante, chantante, chaleureuse... on se sent en famille quand on est en Eglise, au quatre coins du monde !
Pour la litanie des Saints, on prie avec les saints du Québec :
Sainte Marguerite Bourgeoys, 
Sainte Marguerite d'Youville
Frère André, 
Sainte Kateri Tekakwitha

Pour en savoir plus sur la paroisse Saint Pierre Apôtre, suivez ces liens :
La doc classique de Wikipedia 
Un guide complet pour les passionnés
Les secrets de l’orgue remarquable 
Et pour en savoir plus sur l’état d’esprit paroissial, cliquez pour lire la suite

“La chapelle de l’Espoir
Non seulement la paroisse Saint-Pierre-Apôtre, située dans le village gai, est l’une des plus anciennes de Montréal, mais son église est encore aujourd’hui l’une des plus fréquentées et actives auprès de sa communauté. En effet, et en dépit des tensions existant entre les catholiques homosexuels et le Vatican qui rejette officiellement l’homosexualité, le comité paroissial de l’église, par la création de la chapelle de l’Espoir, tout spécialement aménagée à  la mémoire des victimes du sida, montre une ouverture hors du commun aux diverses préoccupations des membres de sa communauté.
À l’angle des rues Panet et Sainte-Catherine, existait déjà « le parc de l’Espoir », un parc dédié aux victimes du sida. Constatant comment il était difficile, voire impossible de se recueillir dans un tel endroit, Guy L’Italien, le concepteur de cette chapelle, proposa donc de faire, de la chapelle du Sacré-Cœur, un endroit où les gens pourraient se recueillir en plus de pouvoir y apposer une plaque en souvenir de leurs chers disparus. C’est pourquoi vous pouvez apercevoir, ceinturant la chapelle, plus d’une centaine de plaques à la mémoire de gens décédés du sida. Ce qui rend la chapelle de l’Espoir encore plus accueillante, c’est lorsque l’on constate que même si elle est à l’intérieur d’une église catholique, elle embrasse toutes les religions; s’y recueillent donc des gens de toutes confessions religieuses. Comme elle est portée par le web et que depuis son inauguration les gens de passage à Montréal en parlent à leur entourage au retour, il n’est pas rare d’apercevoir des voyageurs en provenance de partout dans le monde entrer ici.
À gauche de la chapelle, vous pouvez voir un grand livre invitant les visiteurs à laisser un témoignage que nous conservons dans les archives de la paroisse. À droite de ce livre, un poème intitulé Mal d’amour, dédié aux personnes atteintes du sida, témoigne de la souffrance à laquelle ces personnes doivent faire face.
Au centre, depuis l’inauguration de la chapelle le  22 juillet 1996, une flamme brûle en permanence en mémoire des victimes du sida, jouxtant une fontaine où l’eau qui coule nous rappelle que malgré la maladie, la vie continue et il qu’il y a de l’espoir. Mais pour que cet espoir devienne partage, nous avons besoin de votre soutien. La fréquentation du lieu, un don, une lampe allumée sont autant de gestes de solidarité. Pour les personnes intéressées à faire apposer une plaque dans la chapelle de l’Espoir, il suffit d’en faire la demande en vous adressant au 1201, rue de la Visitation; les prix varient entre 20 $ et 35$.”
Yves Côté, responsable de la pastorale sociale

“Saint-Pierre-Apôtre : une communauté chrétienne « prophétique »!
Je suis l’heureux pasteur d’une communauté qui a saveur d’Évangile. Elle est en effet inspirée par l’Évangile proclamée de dimanche en dimanche, comme de jour en jour. Elle se laisse interpellée par les attitudes mêmes de Jésus de Nazareth : compassion, accueil et charité inconditionnelle, quelles que soient la condition humaine, la nationalité, la religion et l’orientation sexuelle, car nous sommes tous de la même dignité : fils et filles de Dieu! Notre pastorale engage toute une communauté de gens dans une approche inclusive et se veut prophétique de ce que toute communauté chrétienne devrait être.
Le défi de cette paroisse est de former « corps », en plein milieu urbain où l’individualisme, l’anonymat et l’indifférence ont pris de l’ampleur. Plusieurs occasions sont offertes pour développer cet esprit communautaire : la rencontre de famille après les messes dominicales, un brunch qui rassemble environ 175 personnes de septembre à mai, des groupes de soutien et de partage de foi les derniers dimanches du mois, et bien d’autres initiatives qui viennent des gens qui s’impliquent de plus en plus dans la campagne de levée de fonds, ce qui leur permet de développer leur fierté et leur appartenance à cette communauté.
L’Eucharistie demeure la plus grande force qui puisse créer et recréer sans cesse ce « corps », et le soin y est mis de dimanche en dimanche pour que les liturgies soient nourrissantes intérieurement et qu’elles nous aident à faire davantage « communauté », tout en respectant l’itinéraire spirituel que chacun de ses membres est en train de vivre, en ne faisant, parfois, que  passer chez nous pour un ressourcement. Une attention particulière est donnée aux dissidents de l’Église, afin qu’ils aient des lieux de rencontre et de prise de parole leur permettant d’exprimer leurs critiques et leurs déceptions face à cette institution, pour favoriser une dissidence responsable et des voies d’avenir et de dialogue avec elle.
Les Missionnaires Oblats de Marie-Immaculée, en communion avec l’archevêque de Montréal qui reconnaît l’importance de cette pastorale dans son diocèse, continueront encore quelques années, avec toute une équipe de pastorale, leur mission d’évangélisation en milieu urbain et au cœur du Village gai. Ainsi, fidèle à ses origines historiques, la communauté chrétienne poursuit son travail évangélique pour que soit respectée la dignité des méprisés, des exclus, des mal-aimés, des pauvres aux multiples visages. Un service d’accueil et d’accompagnement est offert par une équipe bien formée à ces pauvres qui sont davantage blessés par la vie.
La paroisse Saint-Pierre-Apôtre est en processus de fusion avec sa voisine, la paroisse Sainte-Brigide qui ne conserve qu’une petite chapelle sous le portique de son magnifique clocher, à la suite de la vente de toute la propriété, qui deviendra un centre sociocommunautaire avec logements. Comme vous le constatez, c’est aussi tout cela la beauté de Saint-Pierre-Apôtre; c’est la vie qu’il y a dans cette communauté chrétienne!”
Père Yoland Ouellet, o.m.i